Comme un standardiste en 1963

🥳 Aujourd’­hui, c’est mon anni­ver­saire ! Et je me sens comme un·e télé­gra­phiste en 1876. Ou un·e stan­dar­diste en 1963. Ou encore un·e cla­viste en 1995. Un·e copy­wri­ter en 2025 ? Bref, je me sens comme toutes ces per­sonnes que le pro­grès a bous­cu­lées en ren­dant leurs com­pé­tences obsolètes.

Depuis mes 18 ans et mes débuts à Ouest-France, cela fait exac­te­ment 35 ans que j’af­fûte mon talent pour poser les mots. Que je le peau­fine. Que je le patine. Mon super­pou­voir, c’é­tait ma capa­ci­té à orga­ni­ser les idées de mes clients sur le papier, avec pré­ci­sion et clarté.

Mais voi­là, il y a moins de trois semaines, on célé­brait un autre anni­ver­saire — celui de l’IA géné­ra­tive. Elle n’a que deux ans, mais ses pro­grès sont tout sim­ple­ment ver­ti­gi­neux. En deux ans, mon regard sur ChatGPT est pas­sé de « Mouais, inté­res­sant… » à « Bof, pas inutile, mais tel­le­ment mal­adroit », jus­qu’à « Hou­la, ça devient cos­taud, res­tons sur nos gardes ! »

Et bim, voi­là que déboule Claude : moins exu­bé­rant que son cou­sin d’O­pe­nAI, mais tel­le­ment bon qu’il pour­rait presque me dou­bler sur cer­tains tra­vaux de copy. Et fru­gal, avec ça : il ne coûte qu’un peu plus de 20€ par mois — bien moins qu’une seule heure de tra­vail d’un copy­wri­ter en Bel­gique. Alors pour 2025, le cal­cul est vite fait, non ? 😅

Allez, soyons hon­nêtes : si l’IA com­mence à maî­tri­ser les mots, il lui manque encore un (léger) détail : l’hu­ma­ni­té. Ensei­gner en pré­sen­tiel. Ins­pi­rer un groupe. Tis­ser du lien. Être atten­tif à ce que vivent les gens. Autant de choses qu’elle ne sait pas faire. Tant mieux pour moi, car c’est jus­te­ment ce que m’ont appris ces 35 années d’écriture : aimer autant la trans­mis­sion que la création.

Alors oui, on entre dans une nou­velle ère. Fai­sons en sorte que ce ne soit pas la fin de l’histoire, mais le début d’un cha­pitre. Une nou­velle aven­ture où il va fal­loir conti­nuer à apprendre, à explo­rer, à inno­ver — bref, à trou­ver des façons tou­jours plus humaines de mettre nos talents au ser­vice des autres.

Et ça, ça vaut bien de souf­fler joyeu­se­ment ses bou­gies, non ? 😉

(Le brouillon de ce post a été rédi­gé par Claude puis relu et cor­ri­gé par ChatGPT, avec enfin quelques ajouts mineurs de ma part 😉)