La surcharge attentionnelle : ce mal invisible qui nous éloigne de l’essentiel

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Invi­sible mais omni­pré­sente, la sur­charge atten­tion­nelle gri­gnote notre concen­tra­tion, affecte nos rela­tions et sape notre bien-être. Pour­tant, nous ne réa­li­sons son impact qu’une fois le point de rup­ture atteint. Retour sur le jour où j’ai décou­vert que moi aus­si, j’en étais la vic­time, et sur la néces­si­té de reprendre le contrôle.

C’é­tait il y a un an, au tout début de l’an­née 2024. Ce jour-là, je devais figno­ler un script de motion desi­gn et conclure un dos­sier de pré­co­ni­sa­tion en conseil édi­to­rial. Deux acti­vi­tés que j’a­dore et pour les­quelles je suis habi­tuel­le­ment dans ma zone de confort. Mais ce jour-là, rien n’avançait. Mon esprit blo­quait com­plè­te­ment. Impos­sible de struc­tu­rer mes idées ou de rédi­ger une phrase qui tienne la route. J’ai fini par lâcher l’af­faire en ouvrant un roman de Paul Aus­ter : si j’en­voyais mon cer­veau s’oxy­gé­ner quelques minutes dans le Brook­lyn des années 1990, il allait peut-être res­pi­rer un peu et retrou­ver son effi­ca­ci­té ? Pour­tant, là non plus, rien à faire. Les mots glis­saient sur la page sans par­ve­nir à rete­nir mon attention.

J’é­tais en « freeze ». Para­ly­sé. Comme si mon cer­veau avait atteint un point de satu­ra­tion com­plet. J’é­tais en état de sur­charge attentionnelle.

Un danger invisible qui s’installe en silence

Le pro­blème avec la sur­charge atten­tion­nelle, c’est qu’on ne la voit pas arri­ver. Car elle est indo­lore, ne fait aucun bruit, et les per­sonnes qui en souffrent n’en ont pas conscience. Elle s’installe dou­ce­ment. C’est comme si on était dans une pièce dont la lumière fai­bli­rait chaque jour sans qu’on le remarque. Jus­qu’au point de rup­ture, comme ce jour de 2024 où j’ai bien été obli­gé de consta­ter que quelque chose ne tour­nait pas rond.

Heu­reu­se­ment pour moi, j’é­tais aus­si en train de struc­tu­rer la for­ma­tion Focus, à cette époque-là. C’é­tait l’oc­ca­sion de tes­ter sur moi-même les recom­man­da­tions que j’é­tais en train de for­mu­ler : pas d’é­cran tôt le matin ni en fin de jour­née, des moments pré­ser­vés sans noti­fi­ca­tions, et des stra­té­gies pour amé­na­ger des moments de deep wor­king. Résul­tat ? C’est comme si je net­toyais mes lunettes après les avoir por­tées sales pen­dant des mois. En quelques jours, mon som­meil s’est allon­gé de 30 à 40 minutes par nuit et la montre connec­tée que je por­tais encore au poi­gnet m’a annon­cé que mon niveau de stress avait dras­ti­que­ment bais­sé. Un niveau de stress dont je n’a­vais même pas pris conscience, tant lui aus­si s’é­tait ins­tal­lé insidieusement.

Un impact profond sur la vie professionnelle et personnelle

Les consé­quences de la sur­charge atten­tion­nelle affectent chaque aspect de notre vie :

Dans le cadre pro­fes­sion­nel, elle frag­mente notre concen­tra­tion, allonge nos délais de tra­vail et réduit notre pro­duc­ti­vi­té. Nous nous retrou­vons à jon­gler entre tâches, emails, et réunions avec la sen­sa­tion de ne jamais avan­cer. Ce qui engendre un stress per­ma­nent, qui, à long terme, peut conduire à l’épuisement professionnel.

Dans la vie per­son­nelle, elle nous éloigne des moments essen­tiels. Ces ins­tants de qua­li­té avec nos proches ou avec les acti­vi­tés qui nous enchan­taient dis­pa­raissent dans un flot d’interruptions numé­riques. Ce n’est pas un hasard si de nom­breux couples décrivent un sen­ti­ment de décon­nexion émo­tion­nelle, même lorsqu’ils par­tagent phy­si­que­ment le même espace.

Enfin, la san­té men­tale et phy­sique est direc­te­ment tou­chée. La sur­charge atten­tion­nelle s’accompagne sou­vent d’une aug­men­ta­tion du stress chro­nique, de troubles du som­meil, et même de pro­blèmes car­dio­vas­cu­laires. Le cer­veau, constam­ment en état d’alerte, finit par cra­quer. Et lorsque ce point de rup­ture est atteint, la recons­truc­tion est longue.

Un premier pas vers une prise de conscience

La pre­mière étape essen­tielle, pour évi­ter la sur­charge atten­tion­nelle, c’est d’en prendre conscience. Recon­naître ce poids invi­sible, com­prendre ses méca­nismes et ses impacts, c’est déjà reprendre un peu de contrôle.

Dans la for­ma­tion Focus (et le livre qui l’ac­com­pa­gne­ra à par­tir du 17 mars 2025), je pro­pose des outils pra­tiques pour retrou­ver du temps, de la concen­tra­tion, et sur­tout, une vie plus équi­li­brée. On reprend le pou­voir sur notre atten­tion sans s’é­par­gner une néces­saire réflexion pour trans­for­mer dura­ble­ment nos habitudes.

Et vous, com­bien de fois par jour sen­tez-vous votre esprit tiré dans toutes les direc­tions ? Il est peut-être temps de faire le pre­mier pas. Retrou­vez l’essentiel, avant que la sur­charge ne devienne insupportable.

➡️ À voir aus­si : mon info­gra­phie pour vaincre la sur­charge attentionnelle

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