Il était une fois sept conteuses et conteurs à Bruxelles… Parmi nous, plusieurs avaient suivi des formations auprès de Racontance, du Théâtre de la Parole, ou ailleurs. D’autres souhaitaient s’initier à l’art du conte, un peu par curiosité, beaucoup par envie.
La rencontre fut étincelante, elle nous a donné envie de continuer. C’est ainsi que nous avons donné nos premiers spectacles à Saint-Gilles, mais aussi auprès des seniors de Forest, et bientôt à Ixelles, dans le cadre du Creapass.
Ensemble, nous avons peaufiné nos techniques, mêlé nos répertoires, partagé nos rêves de spectacles… Et hop ! Nous avons le plaisir de vous annoncer la naissance de 7àDire, chouette collectif où l’on cultive l’ambiance autant que l’art du conte.
Nous répétons tous les vendredis en fin de matinée, dans le quartier Flagey à Ixelles, et nous serons bientôt en spectacle dans plusieurs lieux de la région Bruxelles-Capitale. Les dates apparaîtront au fur et à mesure sur cette page.
Vous avez envie de nous rejoindre pour apprendre à conter ou rôder votre répertoire (pour adultes et 12 ans et plus) ? N’hésitez pas à nous contacter ! Tout ce que nous organisons est gratuit (moyennant une cotisation annuelle à l’association, d’un montant de 10€).
Merci aux stagiaires qui ont testé le jeu et accepté la prise de vue ! 😉
Comment parler efficacement des techniques et des enjeux de la captologie, dans le cadre d’une formation pour adultes ? En faisant jouer les stagiaires ! C’est ainsi que les membres du groupe « Préformation électricien·ne résidentiel·le » de Cenforgil, à Bruxelles, ont bien voulu tester le pré-prototype de mon jeu Zombify!, hier. Un jeu de plateau ultra simple pour des parties d’une vingtaine de minutes, dans lequel les joueurs cherchent à concevoir l’appli la plus addictive possible.
Notifications envahissantes, surstimulation de la dopamine, effet Ikea, scroll infini, bulle de filtre, effet Dunning-Kruger… Tous les coups sont permis pour capter les utilisateurs jusqu’à les zombifier pour leur soutirer un maximum de données ! 😉 Bien entendu, le cynisme affiché dans le jeu n’est qu’un prétexte pour faire surgir les échanges et réfléchir ensemble à nos usages du smartphone.
Envie de reprendre la main sur votre temps, votre attention et votre concentration ? Nhésitez pas à consulter ma proposition de formation😉
Ci-dessus : nous passons 56 heures par semaine sur nos écrans, dont 36 pour les loisirs, selon l’enquête menée par NordVPN auprès de 5000 adultes en juin 2022. Photo Chad Madden / Unsplash.
Avec des interfaces soigneusement étudiées pour hacker nos cerveaux, les réseaux sociaux et jeux mobiles nous plongent dans une surcharge attentionnelle aux conséquences désastreuses : perte de productivité, stress, dégradation de nos capacités cognitives, détérioration de nos loisirs et de nos liens sociaux… Conçue pour les entreprises et les structures du non-marchand, ma formation FOCUS est destinée aux adultes qui souhaitent reprendre le contrôle sur leur temps et leur attention.
Ci-dessus : selon Datareportal un utilisateur belge de TikTok y consacre plus de 42 heures par mois en janvier 2024. Photo Jerónimo Roure / Wikimedia Commons.
Vous estimez que vous passez trop de temps sur votre téléphone ? Ne culpabilisez pas : le problème, ce n’est pas vous. Car cela fait longtemps qu’Instagram, TikTok, Snapchat et les autres peaufinent leurs stratégies issues des enseignements de la captologie : scroll infini, flux continu de vidéos ultra-courtes, recommandations personnalisées à l’extrême… En suractivant notre production de dopamine et en nous faisant perdre toute notion du temps, ils maximisent notre dépendance et détruisent durablement notre concentration. Mais leur impact ne s’arrête pas là : augmentation du stress, détérioration conséquente de notre mémoire et de nos performances cognitives, altération de nos compétences sociales, difficultés à gérer nos émotions et à prendre des décisions… Sans parler des effets sur nos organismes, car la dégradation du sommeil induite par les écrans entraîne des conséquences en cascade : troubles de l’humeur, surpoids, diabète de type 2, et même bien pire. Il est urgent de reprendre le contrôle.
Imaginez… Vous vous promenez à Bruxelles en admirant l’îlot sacré, la Grand-Place et les joyaux d’architecture que le monde nous envie… Mais tout à coup…
… En un clin d’œil, une lumière aveuglante vous transporte dans le passé ! Oh, pas de panique, vous êtes toujours la même personne dans la même ville… Mais autour de vous, tout a changé ! Et les obstacles que vous allez devoir affronter sont solides… À commencer par le premier : vous n’avez aucune idée de la manière dont on peut voyager dans le temps !
Ci-dessus : packshots des prototypes des trois premiers épisodes.
Ce début d’intrigue, c’est celui de Bruxelles Vortex. Un jeu inspiré par les Choose your own adventure avec lesquels Edward Packard avait enchanté mes dix ans, mais aussi les jeux de rôles de mon adolescence et les Point’n’Click (Maupiti Island, KGB et autres Monkey Island) de mes premiers pas dans la vie d’adulte. La différence avec ces derniers ? Bruxelles Vortex est 100% low tech. Pendant la partie, on peut donc ranger son téléphone dans sa poche ou dans son sac, et se laisser tranquillement entrer en immersion dans le passé de Bruxelles.
S’il est proche par la forme de plusieurs jeux de cartes existants (Unlock, Undo, le nostalgique Pixel Aventures : l’Île au Forban ou les splendides Cartaventura, par exemple), Bruxelles Vortex s’en distingue de deux façons : une grande simplicité de jeu (vous n’avez à chaque fois qu’une seule carte en main et l’étui tient aisément dans la poche) et une dimension réellement immersive. Car, si vous pouvez bien sûr jouer chez vous, l’histoire se déploie encore mieux sur place, dans les rues de Bruxelles. En effectuant les déplacements vous-même, vous découvrirez de nombreux détails sur le passé de la ville et vous bénéficierez d’indices supplémentaires.
Ci-dessus : recto et verso d’une carte du prototype de Bruxelles Vortex – Grand-Place 1927.
Jouable en solo, en famille ou entre amis, Bruxelles Vortex s’adresse donc à toutes sortes de joueurs et joueuses (à partir de 12 ans) : celles et ceux qui se passionnent pour les jeux que j’ai cités plus haut, mais aussi les touristes qui souhaitent découvrir Bruxelles de manière insolite et ludique.
Tout commence en octobre 1927, lorsqu’un personnage mystérieux sème involontairement un terrible chaos temporel à Bruxelles. Les répercussions sont innombrables : au quartier des Sablons, en 1943, dans le centre historique en 1952 et 1957, dans les Marolles en 1565… Au fil des épisodes, vous pourrez interagir avec de nombreux personnages réels, de Brueghel l’Ancien à Jacques Brel, en passant par Albert Einstein ou Victor Horta. Vous aurez peut-être même l’occasion d’en revoir certains d’un jeu à l’autre, à des moments différents de leur vie… Toutefois, chaque épisode forme un tout : inutile d’avoir joué à Grand-Place 1927 pour entrer dans Sablons 1943, par exemple.
Aujourd’hui, le jeu existe à l’état de prototype et je cherche activement l’éditeur ou le partenaire qui aura envie de m’accompagner dans le vortex. Vous travaillez dans l’édition, l’illustration, le tourisme ou la diffusion de jeux de société et Bruxelles Vortex vous intéresse ? N’hésitez pas à me contacter ! Et si vous êtes joueur ou joueuse et que cette page vous a envie d’y jouer, la page officielle du jeu vous permet de vous inscrire à une newsletter mensuelle qui vous informera à chaque étape de la réalisation du projet.
Passionné par l’art du conte, j’ai eu le plaisir, quand j’étais animateur en éducation permanente, d’aider de nombreuses personnes à donner libre cours à leur créativité. Pour leur permettre de structurer leurs récits, j’ai développé le jeu de cartes que je vous propose de découvrir ici.
Vous connaissez le point commun entre Cendrillon, Frodon du Seigneur des Anneaux, E.T. l’extra-terrestre, Indiana Jones, le Petit Poucet, Tintin et les Picaros et le ou la protagoniste de votre roman de fantasy préféré ? Leurs aventures ont toutes la même structure narrative ! Cette structure, nommée le Voyage du héros, a été étudiée par Joseph Campbell, mais surtout popularisée par le scénariste Christopher Vogler. Et si, aujourd’hui, les recherches de Campbell sont discutées (voire réfutées) par les spécialistes, il n’en demeure pas moins que la structure du Voyage du héros fonctionne à merveille avec les récits traditionnels et la pop culture : contes, films, romans, comics, mangas, bande-dessinées, etc.
Le jeu que j’ai créé s’inspire des étapes du Voyage du héros, proposant ainsi un guide pour celles et ceux qui souhaitent inventer leur propre conte. Bien sûr, les règles sont faites pour être transgressées ! Mais on ne s’écarte bien que des chemins que l’on connaît déjà.
Le jeu vous intéresse ? Ça tombe bien, il est gratuit et publié sous licence Creative Commons BY-NC 4.0. Cela signifie que vous êtes libre de le partager et de l’adapter, tant que vous créditez l’auteur (babeleur.be) et que vous ne l’utilisez pas à des fins commerciales.
Qu’il s’agisse de raconter une histoire à vos enfants, d’écrire un livre ou simplement de laisser libre cours à votre imagination, j’espère que ces cartes vous guideront à travers chaque étape du voyage de votre héros ou de votre héroïne. Et si un atelier contes à Bruxelles vous intéresse, sachez qu’il reste quelques places au collectif 7àDire, dont je m’occupe avec une belle bande de chouettes ami·e·s. Nous nous retrouvons dans le quartier Flagey le vendredi de 11h à 12h30, et je me ferai un plaisir de vous en dire plus si vous m’envoyez un petit message.
Pour télécharger le jeu de cartes et son mode d’emploi, cliquez ici .
C’est une histoire vieille de vingt ans déjà, mais c’est aussi l’un des souvenirs de ma vie de pigiste dont je suis le plus fier. En 2004, je publiais une longue enquête sur les réfugiés espagnols internés en 1939 en Normandie.
En 2004, je suis l’un des collaborateurs réguliers du magazine trimestriel Au fil de la Normandie, qui deviendra ensuite My Normandie. J’y tiens la rubrique « Portraits » tout en publiant également reportages et dossiers de fond.
Un soir, je reçois un appel de mon frère, enseignant d’histoire (et depuis auteur d’une Histoire de la Normandie aux éditions Gisserot) : « tu savais qu’en 1939, il y avait des camps de concentration en Normandie, pour les réfugiés espagnols ? Je viens de rencontrer l’un de ces réfugiés qui a été interné au camp d’Arromanches. Il est prêt à témoigner, si le sujet t’intéresse ! »
Comme tout le monde, je connais vaguement l’histoire des camps d’Argelès, de Saint-Cyprien ou de Ribécourt. Mais des camps en Normandie ? À Arromanches ? Dans cette ville devenue en 1944 le symbole du Débarquement et de la bataille pour la Liberté ? Incroyable ! D’ailleurs, vérification faite, on n’en trouve pas la plus petite mention dans la volumineuse Histoire d’Arromanches, alors vendue à la mairie (deux tomes de 450 pages chacun ; plus de trois kilos de papier, tout de même…)
L’enquête prendra des mois. Car s’il est relativement facile d’établir et de vérifier les faits (notamment grâce à la presse locale de l’époque, conservée aux Archives départementales du Calvados), dénicher des témoins encore en vie est beaucoup plus épineux ! À force de ténacité, je finis pourtant par rencontrer trois personnes prêtes à raconter leur enfermement au camp d’Arromanches : Laurent Fernandez, Augustin Munoz et Adelina Castel. Et cette dernière (qui n’est autre que la grand-mère d’un de mes meilleurs copains d’adolescence !) terminera l’entretien par un soupir que je n’oublierai jamais : « Dire que ça fait soixante ans que j’attendais que quelqu’un vienne me poser ces questions… »
Au printemps dernier, j’ai eu le plaisir de rencontrer l’artiste Astropour une collaboration avec le Yearbook by Shortlist de CB News. L’occasion de me dégourdir la plume avec un exercice que j’adore, le portrait. L’occasion surtout de faire connaissance avec un artiste aussi passionné que passionnant. Le résultat est à lire dans le Yearbook, ou en cliquant ici ou sur l’image ci-dessous.
